Autour de l’abri tunnel
Culture, stockage et protection : explorez l’univers complet de l’abri tunnel
Culture, stockage et protection : explorez l’univers complet de l’abri tunnel
L’abri tunnel, parfois appelé serre tunnel ou tunnel agricole, repose sur une armature d’arceaux métalliques galvanisés qui soutiennent une bâche en polyéthylène ou en PVC. Ce principe voûté crée un volume protégé capable de barrer la route au vent, à la pluie et au rayonnement direct tout en laissant filtrer la lumière. Faible poids propre, montage rapide, coût modéré : ces trois atouts expliquent son adoption massive par les maraîchers, horticulteurs, éleveurs et même par les particuliers en quête d’une serre de jardin performante. La forme cintrée uniformise les charges, réduit les zones d’ombre et favorise la circulation naturelle de l’air. Résultat : les cultures profitent d’un micro-climat plus doux, le matériel reste au sec et les animaux trouvent un refuge lumineux sans condensation excessive.
La première vocation de l’abri tunnel reste la culture protégée des légumes de saison : tomates, poivrons et fraises y gagnent plusieurs semaines d’avance grâce à une température nocturne plus élevée et à une humidité régulée. Mais la même enveloppe tubulaire se transforme aisément en tunnel de stockage pour roundballers de foin, engins agricoles, petit matériel forestier ou palettes de granulés. Sur les exploitations bovines et ovines, la structure sert d’aire paillée ou de couloir d’alimentation à moindre frais. Les centres équestres l’emploient comme manège couvert ou abri paddock. Hors milieu rural, on la croise sur les chantiers de construction navale, comme hangar mobile pour caravanes ou camping-cars, ou encore lors de manifestations sportives en tant que hall éphémère. Dans chaque cas, l’équation économique penche nettement en faveur du tunnel : prix au mètre carré réduit, entretien limité, démontage possible et faible impact sur le foncier.
La largeur utile détermine la maniabilité des véhicules et le confort de travail entre les rangs de culture. Plus la travée est large, plus il faut choisir des arceaux à inertie supérieure et renforcer l’ancrage par platines béton ou ancres spirales. La hauteur libre influence la ventilation : un faîtage à quatre mètres évacue l’air chaud plus efficacement qu’un modèle bas et limite les pics de température estivale. Côté couverture, l’épaisseur de 150 à 230 microns et le traitement anti-UV conditionnent la longévité de la bâche, tandis qu’une option diffuseur réduit l’éblouissement et favorise une lumière homogène essentielle pour la photosynthèse. L’orientation joue, elle aussi, un rôle stratégique : nord-sud pour un ensoleillement régulier, est-ouest afin de capter l’énergie solaire en hiver dans les régions fraîches. Enfin, la réglementation locale peut exiger une déclaration préalable au-delà de vingt mètres carrés : mieux vaut se renseigner pour éviter les surprises administratives.
Les fabricants améliorent sans cesse la performance des tunnels en introduisant des bâches multicouches recyclables à spectre sélectif qui filtrent les longueurs d’onde nuisibles aux fruits sensibles tout en laissant passer la lumière PAR. Des systèmes d’ouverture automatique, montés sur crémaillères ou moteurs tubulaires, pilotent la ventilation selon l’humidité relative et la température intérieure. Les tubes en fibre de verre ou en acier sendzimir à haute résistance prolongent la durée de vie de la structure dans les environnements salins. Parallèlement, des coopératives agricoles mettent en place des plateformes de reprise et de recyclage des bâches usagées et proposent la location saisonnière de tunnels pour lisser l’investissement. Ces avancées confirment que le tunnel de stockage demeure un outil évolutif, capable d’accompagner la transition agro-écologique et la diversification des exploitations tandis qu’il séduit un public de plus en plus large à la recherche d’un espace couvert, lumineux et rentable.