Le compost au jardin potager

Démarrer le compostage

• Ameublir le sol pour facilité la venue des décomposeurs
• Faire un nid de branches ou de brindilles sur une épaisseur de 5 cm
• Déposer une couche de feuilles mortes
• Déposer vos restes de fruits et légumes
• Recouvrir les résidus de feuilles, de paille ou de terre afin de ne pas attirer les mouches à fruits
• Le lombricompostage

 

La formation d’un compost

Trouver correctement un équilibre c’est la clé de la réussite. Un équilibre entre les quantités dits de « verts » et celles dites « brunes ». Ceux que l’on appelle les verts sont riches en azote quand les bruns sont riches en carbone.

Le calcul de la répartition est le suivant : 1 partie de « verts » pour 2 parties de « bruns ».

Les verts riches en azote :

• Restes de fruits et de légumes
• Coquilles d’œufs
• Gazon et herbes fraîches
• Mauvaises herbes fraîches

Les bruns riches en carbone :

• Feuilles d’arbres séchées
• Paille, foin
• Brindilles d’herbes
• Marc et filtres de café
• Sachets de thé
• Reste de pâtes alimentaires

Les meilleures feuilles pour le compost : celles issues du châtaignier et celles du chêne puisqu’elles sont riches en tanin. Notez tout de même que d’autres sont à bannir pour un compostage « rapide » : celles du laurier et du noyer (riches en juglone, les feuilles sont toxiques).

Le volume d’un composteur

Pour un terrain à composter de 500 m² un bac de 400 litres est idéal. Cependant, si vous souhaitez déposer de gros déchets il est préférable d’opter pour un de 600 voire de 800 litres (habituellement utilisés dans des jardins de +/- 1000 m²).

Installer son compost

Il doit être placé directement sur le sol et surtout ne jamais être sur un sol béton, au contact de gravier ou de l’asphalte, sinon les décomposeurs ne pourraient pas bien accéder au compost.

De plus, il doit être à l’abri du soleil et du vent sans oublier la pluie. Il est utilisable si celui-ci reste humide mais il ne doit surtout pas être mouillé.

Il est préférable de l’installer proche d’une maison pour faciliter les déplacements tout en choisissant un espace ombragé.

L’alimenter : à quelle période

Le compost s’utilise toute l’année ! C’est plus sa forme qui évolue selon la périodicité :

En clair, en automne, on en utilise du mi- mûr, qui va poursuivre sa décomposition au fil de l’hiver.

À l’automne et à l’hiver (plutôt à la fin de celui-ci), il s’entretient avec un léger griffage afin de mieux l’incorporer à la terre (pour l’automne) et en surface (pour l’hiver). À noter qu’à l’arrivée de l’hiver, il doit être recouvert de paille ou de feuilles mortes pour le protéger et le conserver de ses nutriments. Pour vous repérer, il doit être en un seul et unique bloc.

Au printemps, le griffage s’effectue entre les rangés de légumes avant de venir pailler en surface.

Le couvrir

Le compost doit avoir une bonne humidité. Pour savoir quand le moment est opportun prenez-en une poignée et pressez-le. Si quelques gouttes glissent entre vos doigts et que la boule reste intacte alors le compost est bon à être utilisé. À contrario si une quantité « importante » d’eau coule alors celui-ci est trop humide. Bien évidemment si rien de coule, ce n’est pas bon non plus : il est trop sec.

C’est pourquoi il est important de couvrir la zone de compostage afin de réduire le desséchement, d’éviter une absorption trop importante de l’eau de pluie tout en gardant la chaleur.

Type de couverture envisageable : paille, feuilles mortes, broyage d’herbes ou de gazons coupés.

Le retourner pour l’aérer

Pour éviter qu’il ne pourrisse il faut surveiller le tas. Si celui-ci est supérieure à une hauteur de 1.50 m alors on cesse de l’alimenter : le compost est suffisamment imposant. On le retourne ainsi afin d’accélérer sa décomposition : toutes les matières sont mélangées et aérées. Il ne reste plus qu’à le laisser faire effet !

Activer la décomposition : quelques astuces

 

Le compost au jardin potager

La quantité nécessaire pour le potager

Tout dépend des espèces que vous souhaitez nourrir. Pour les tomates, potirons, concombres, poivrons et choux par exemple il est possible de disposer jusqu’à 6 voire 7 kg de compost au m².

Pour les autres cultures, nous tablons aux alentours des 2 à 5 kg au m².

Le meilleur compost pour le jardin

On identifie surtout du compost marin, algues et crevettes par exemple, qui donne un regain d’énergie au sol.

Pour les fleurs en massif

Cela s’ajuste au fil du temps suivant les exigences de chaque plante. D’origine, le dosage est compris entre 1 et 3 kg, vous l’apportez soit par un mélange avec la couche du sol lors de la préparation soit en cours de culture.

Pour les jardinières ou la culture en pot

Doser le mélange à base d’un tier de compost pour deux tiers de terreau.

Composter avec de l’herbe pourrie

Il suffit de laisser l’herbe coupée sur le sol à la suite du passage de la tondeuse. Une fois que les brins sont décomposés, ils libèrent de l’azote, du phosphore et du potassium. Il ne vous reste plus qu’à les disposer parmi le reste de votre compostage !

Appliquer son compost au jardin potager

Deux façons de faire. La première consiste à mélanger dans le sol jusqu’à une profondeur de 15 cm le compost et la terre (il est également possible d’ajouter un peu de fumier). L’autre est de le laisser en surface comme simple paillis.

Quel que soit le choix de méthode, il faut respecter une épaisseur jusqu’à 10 cm pour s’assurer d’une bonne profusion des nutriments à travers le sol. Au-delà, les effets seront limités.

Ce qu’il faut éviter dans un composteur

• Les feuilles épaisses ou coriaces qui sont longues à se décomposer sauf si vous les broyez avant
• Épluchures de pomme de terre et de poire (porteuses de maladies)
• Arbres fruitiers (porteurs de maladies)
• Les plantes telles que le rosier (porteuses de maladies)
• Écorces d’agrumes (contiennent un insecticide naturel)
• Arêtes de poissons
• Os de viande

 

Comment booster son compost

Accélérer le pourrissement des végétaux

• Retournez souvent le tas à l’aide d’une fourche pour qu’il aère le plus possible
• Si vous le sentez trop sec, n’hésitez pas à mettre de l’eau mais toujours raisonnablement (le tas doit être humide)
• Privilégier les éléments de petite taille
• Broyez les feuilles qui vous servirons comme paillage pour qu’elles soient plus actives
• Ajouter des tontes de gazon broyées également
• N’oubliez pas le purin d’ortie comme accélérateur

Le carton pour un bon compost

Il s’est avéré bien utile de créer des séparations avec du carton. Nous vous expliquons pourquoi :

• Il conserve la chaleur favorable à la décomposition
• Il attise également la prolifération des bactéries
• Ces séparations créent des aérations, facteur essentiel pour un bon compostage qui sinon sera sec et malodorant.

Les éléments pour faire un bon compost :

• Installer un bac accessible
• Choisir les bons déchets à composter
• Alternez les déchets (verts et bruns)
• Aérez les en les tournant régulièrement
• Surveiller le compost des maladies
• Recueillez-le une fois mûr uniquement avec une certaine humidité !

 

Les besoins en compostage de nos légumes du jardin potager

Il existe trois grandes familles, que l’on distingue pour chacune d’elle selon un besoin :

• Les plantes et légumes dits « exigeants » (besoin ++)
• Les plantes et légumes dits « moins exigeants » (besoin +)
• Les plantes et légumes d’exigence nulle (besoin = 0)

Familles de légumes	Légumes concernés (entres autres)	Besoin en apport
Plantes et légumes exigeants	Artichaut, concombre, cornichon, fenouil, poireau, melon, courgette etc. (surtout du fumier frais)	Ils ont besoin d’un apport de plus de 3 kg de compost au m².
Plantes et légumes moins exigeants	Brocolis, asperge, épinard, endive, betterave etc.	Ils adorent le compost bien mûr (d’une saison précédente) et l’apport souhaité est de – de 3 kg de compost au m²
Plantes et légumes d’exigence nulle	Ail, navet, oignon, radis, haricot, fève etc.	/

 

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Et pour vous, le compostage c’est adopté au jardin potager ? 😀 N’hésitez pas à nous partager vos bonnes pratiques en commentaires !